2022 – Sortie Belles Allemandes le 24 septembre

Petite innovation pour cette nouvelle édition : le rendez-vous avait été fixé à Souvigny et non à Moulins.

Le hasard a voulu que nous nous retrouvions avec un autre groupe de voitures anciennes, des anglaises pour la plupart. La place de l’église était bien remplie, il a fallu faire des manœuvres pour en ressortir !

Après le traditionnel café d’accueil, 1er arrêt quelques kilomètres plus à l’ouest, à la Grande Matray. Propriété de M. et Mme. De Veaulchier, la bâtisse date du XIVème. Initialement connue sous le nom de la Seigneurie de la Materée, elle est au départ un hôtel particulier, dont le propriétaire reçut l’autorisation, en 1386, de la faire fortifier pour résister aux éventuelles attaques d’aventuriers en mal de pillages. Le domaine est passé de mains en mains au cours des siècles suivants, sans aucun héritage familial.

La construction actuelle de La Matray a remplacé l’ancienne maison forte. Elle est le résultat des travaux d’aménagement et d’agrandissement menés au cours XVIIe siècle. Le bâtiment principal, de plan rectangulaire à deux niveaux et combles perdus, reçoit deux bâtiments secondaires mais importants, en retour d’équerre, sur un plan en U. Une tour carrée située dans l’angle droit donne accès à une chapelle par un escalier en vis. L’ensemble est entouré de douves sèches et franchies par un pont dormant. Autour du château, un mur d’enceinte du XVIIème siècle délimite le terrain. Les propriétaires s’attachent aujourd’hui à redonner aux bâtiments leur état initial.

Un peu de route pour se rendre au resto « Le Vent du Nord » à Murat (si, si, il existe Murat dans l’Allier !). Déjeuner très correct, accueil plus que sympathique. Encore une bonne adresse à retenir.

Le programme de l’après-midi était également bien copieux : pas moins de 4 propriétés, toutes situées sur la commune de Chappes (si, si, ça existe aussi ! … )  attendaient notre visite :

Tout d’abord, le château de Marsais, qui apparaît dans les textes vers 1400, date où Gilbert de Biotière épouse Gabrielle de Marsay et en reçoit la terre. En 1569, il est considéré comme « maison seigneuriale » comme en témoigne la date gravée au fronton de l’étage. Jamais délaissé, Marsais appartenait à la famille de Bourbon Busset au début du XXe siècle. Aujourd’hui, il fait le bonheur de M. et Mme. Mary, qui, comme tous les propriétaires rencontrés, sont de vrais passionnés d’histoire et de patrimoine.

A l’extrême limite sud-ouest de la commune, nous avons ensuite découvert le château de la Roche, un petit bijou de maison forte qui nous laisse totalement rêveurs. Posée dans un écrin de verdure, Hansel et Gretel l’auraient adorée. Pour les habitués de cette sortie, la propriétaire des lieux, Madame Juliette d’Assay, éleveuse d’alpagas, entre autres, est la petite-nièce du Marquis Claude de Tracy qui nous avait accueilli au château de Paray le Frésil le 2 octobre 2021.

Le château de Chatignoux date du XVe siècle, avec plusieurs remaniements au XVIIe siècle et des interventions, notamment à l’intérieur, au XIXe siècle. L’originalité de cette propriété réside dans la chapelle. En effet, cette dernière était vouée à la démolition, mais les propriétaires actuels, fervents croyants, l’ont «récupérée » et reconstruite au fond du verger. A noter que M. Eygun nous avait exposé une très belle Hotchkiss dans la cour du château ; « dans son jus », elle a néanmoins fait l’admiration de tous les visiteurs.

Notre périple s’est achevé au château de la Seigneurie du Grand Coudray, attestée dès le XIIème siècle, où nous avons été fort aimablement accueillis par la famille Salmiech. Les douves de l’ancien château existent toujours. Le château se développe sur trois côtés d’une cour ouverte, le corps de bâtiment de gauche servant de communs. Du corps de bâtiment de droite ne reste qu’un mur. De chaque côté de la façade principale, datant probablement du XVIIe siècle, deux tours circulaires rappellent les origines médiévales du lieu. Le château en totalité, avec ses douves, sa cour et son portail ont été inscrits Monuments historiques par arrêté du 10 février 2010.

Le traditionnel pot est venu clôturer la journée sous un beau soleil de fin d’après-midi. Un grand merci au Comité de Jumelage pour leur accueil et à Alain pour l’organisation parfaite et les pépites qu’il nous a encore fait découvrir.

1 Commentaire(s)Laisser un commentaire

  1. jean-francois_viallet@orange.fr dit :

    Le 24 Septembre, Les Belles Allemandes, comme d’habitude, un régal…….

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